En présence de 14 haïkistes, 43 poèmes furent échangés, dont vingt-deux obtinrent une ou plusieurs voix :
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Avec 6 voix :
tempête – / les craquements / de ma hanche
: Michel Duflo.
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Avec 5 voix :
« Fragile » – / dans le carton de vins / les journaux intimes
: Gwenaëlle Laot.
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Avec 3 voix :
lune cendrée / il lui demande / le divorce
: Éléonore Nickolay ;
taxi – / du vent dans le chignon / du chauffeur
: Valérie Rivoallon ;
une mouche sur un chat – / le tonnerre au loin
: Daniel Py.
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Avec 2 voix :
bascule / à l’an / du cheval de bois
: Daniel Py ;
Dans la coupe laquée / un grain de riz translucide / Nuit de givre
: Monique Serres ;
Déferlantes – / les frêles silhouettes / des photographes
: Gwenaëlle Laot ;
Paris – / j’entends les mots d’amour / des pigeons
: Valérie Rivoallon ;
Sous les flocons / l’odeur des étables / Un corbeau figé
: Danièle Étienne-Georgelin.
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Avec 1 voix :
Averses drues / dans le fleuve en crue / seuls les cormorans s’ébrouent
: Roselyne Fritel ;
De l’aube au soir / Devant la fenêtre / Grimpe une lentille
: Mo(nique) Coudert ;
elle / entre dans le métro / le froid
: Daniel Py ;
Messe de minuit / Ses parures à la lumière / une vieille dévote seule
: Danièle Étienne-Georgelin ;
mort à 88 ans / l’ancien amant de ma femme – / petit choc pour moi aussi !
: Philippe Bréham ;
Ombres d’hirondelles / Sur le mur blanc du matin / Nos sourires croisés
: Mo(nique) Coudert ;
perruque carnaval – / une touche de fantaisie / pendant la chimio
: Minh Triêt Pham ;
Saint-Valentin – / plus que six jours / pour tomber amoureux
: Michel Duflo ;
Sculptures modernes / l’araignée leur donne / un coup de vieux
: Patrick Fetu ;
Terrasse au soleil / Un café noir amer / Absorbe l’absence
: Mo(nique) Coudert ;
Tout à fait immobile / le moucheron / dans le verre de vin
: Paul de Maricourt ;
Une vague immense / Une autre vague immense / Quelques grains de sable.
: Monique Leroux-Serres.
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Ont également été remarqués :
clair de lune – / un peu moins seul / avec mon ombre /
: Minh Triêt Pham ;
la maison vendue / ton magnolia préféré / choisit de mourir
: Roselyne Fritel ;
Petit camélia blanc / Pour la cérémonie du thé / Encore en bourgeon /
: Hiro Hata ;
premier matin – / je compte les morts / de l’an passé /
: Michel Duflo ;
quatre-vingt bougies / comment souffler autant d’années / si vite envolées /
: Roselyne Fritel ;
réorientation / mon fils postule aux / pompes funèbres
: Éléonore Nickolay ;
soleil d’hiver / couchant dans / le pommier vide /
: Éléonore Nickolay ;
Tempête – / Dans le fracas de la houle / la blancheur de l’écume /
: Gwenaëlle Laot ;
vacances – / au bord de l’autoroute / pause pépie
: Valérie Rivoallon.
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Il a été convenu qu’à l’avenir seulement 2 haïkus par haïkistes seraient échangés lors de nos kukaïs, afin de dégager le temps nécessaire pour aménager ensuite un « tensaku » (atelier de réécriture de textes) sur la base du volontariat de l’auteur du texte choisi à « améliorer », et ce, par discussion et propositions de chacun(e), éventuellement, et non à la manière japonaise d’un « sensei » qui seul propose(rait) ses « solutions ». Plusieurs textes pourraient être ainsi « retravaillés » à chaque séance. La demande pour ce genre de tensaku est assez généralisée parmi nos haïkistes ; elle semblerait avoir été (enfin) entendue !…
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Prochain kukaï de Paris, le samedi 8 mars 2014.
Le kukaï d’avril, précédemment prévu pour le 5 sera reporté au 12 avril.
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Merci à tou(te)s
et au mois prochain !
Daniel
9 février 2014 à 7:41
Merci Daniel pour la rapidité d’envoi du compte-rendu et merci à vous tous pour ces belles émotions. Bien cordialement Véronique