°
Fête du Nouvel An
j’aimerais la célébrer dans la capitale
avec un ami
(nouvel an 1685)
°
(Passant les vacances du nouvel an dans ma ville dans les montagnes…)
qui est le fiancé
qui porte des gâteaux de riz sur des fougères
l’année du taureau
(nouvel an 1685)
°
(Pris dans une averse d’hiver sur la route…)
sans chapeau
une averse d’hiver tombe sur moi
– et alors ?
(hiver 1685)
°
(Retirant mes sandales dans un endroit, organisant ma suite dans un autre, j’étais toujours sur la route à la fin de l’année.)
l’année finit
alors que je porte encore mon chapeau de cyprès
je mets mes sandales de paille
(nouvel an 1685)
°
oreiller d’herbes
un chien lui aussi sous la pluie froide
par une nuit de voix
(hiver 1685)
NB : L’expression « oreiller d’herbes » indique un voyage où l’on couche en extérieur.
°
(le soleil se couchant)
la mer s’assombrit
et la voix du canard
est vaguement blanche
(hiver 1685)
NB : Unités sonores de ce haikai : 5/5/7. Ce poème est un exemple de synesthésie parce que le son est une couleur. Il y a aussi un paradoxe. Pendant un coucher de soleil nautique, la mer semble plus claire, ou plus blanche que le ciel.
°
(à suivre, 233-1012)
Étiquettes : 227-232, Les 1012 haïkaï de Bashô
Votre commentaire