°
des flocons
vers les feuilles
– 1er décembre
–
feuille verte
dans le métro –
neige
au-dehors
–
de l’arbre nu
des pommes jaunes
au-dessus de la neige
(Choisy-le-Roi)
–
(d’après E. Hellal)
première neige
une péniche
passe
–
copeaux d’anche –
dehors
la neige
–
le ballet de son ombre
de réverbère
en réverbère
–
couinements lancinants
de l’escalier mécanique
– RER E
–
une pisse de chien
en train de geler
– lundi 13
–
un chat blanc passe
dans le salon du voisin –
flocons de neige
–
ce matin
gouttes
flottantes
–
régulièrement la neige —
une tasse de café
sur le trottoir
–
une barrette à cheveux
sous la neige …
… Buson
–
croa croa croa
au-dessus de la
ville de neige
–
le papillon
et moi…
respirons
–
(Ancien :)
café :
des étudiantes
ordinent…
–
vélos alignés :
toutes les selles blanches
–
snowy + owl
=
SNOWL
–
snOwl
°
cOld
°
le soleil se lève dans les nuages
– première aube de l’hiver
°
(Kyôbun au chapeau de paille) :
Dans le haïku, faire fusionner le « je » avec le monde… :
» vent d’hiver
je garde mon chapeau de paille
dans la cuisine »
(Dorothy Cameron Smith)
pouvant devenir :
vent d’hiver
gardant (son) chapeau de paille
dans la cuisine
(= (s’)objectiver… fusionner les sujets…),
slightly shifting the meaning(s) ? but O so slightly !
N’y gagne-t-on pas à « se perdre », à « s’oublier » un (tant soit) peu ?
(22/12/10)
°
lisant des haïkus d’hiver
une clémentine
sur la table
–
participe au présent…
(le participe poète …)
–
Se fondre dans la roche –
Finir par renoncer à toute volonté de « personnalité »,
d' »individualité » !
N’être (plus) qu’un –
Naître…
À n’être (plus) ? – ,
incorporé, faisant Un
avec le Tout… (?)
–
Naître
puis
(apprendre
à)
N’être
plus
(, en fin…)
°
Théoriser, c’est figer…
–
Déglacer !… Faire, Agir !
–
Briser les moules (des « théoriciens »)…
les contre-dire, contre-faire
… ( = s’opposer à leurs « prétentions »…)
–
Encore mieux que dire :
faire.
–
Battre en brèche leurs « certitudes » …
°
quatre nounours pendus
à deux piliers de la
gare de l’Est
°
(Du haïku :)
Le présent
est le temps qui clarifie la « vision »,
l’image.
°
pieds de vigne rachitiques –
le Père Noël
grimpe à la fenêtre
(vers Lodève)
°
(d’après un haïku ancien :)
perron –
le chat boit
les étoiles
°
brouillard
à couper
au
bus
…
°
aujourd’hui
les rocs
accrochent
le brouillard
(Larzac)
°
dans un champ désolé
un oiseau posé
vers Noël
°
(« Bashôtage » :)
de ma voisine
je ne connais
que le violon
(cf Bashô :
« L’automne s’achève
Je ne connais toujours pas
mon voisin »
in Fall, par LeRoy Gorman, ed. proof press, 1996)
°
Du haut des Causses
un rayon de soleil
sur Millau
°
remontant de la mare
un canard
s’ébat
– descente vers Millau
°
feuilles :
le vent
tourbillonne
°
L’art du peu :
peu de lard
/ l’art maigre
°
une plume
sur une feuille –
milieu de l’automne
(–> 23/12)
°
(senryû ancien = 2007 ? :)
plus besoin de Bush
pour écrire des senryûs :
voici Sarkozy !
–
Sarko-fric
(ne) Sert-qu’au-fric
–
: le consternant S. …
°
aussi sombre que lui
le cri du corbeau
–
(le) cri
et (la) corneille :
même couleur
–
son cri
ressemble
à sa corneille
–
tel corbeau
tel cri
°
1er mot de mère *
au lit ce matin :
» feignante !… »
* : 90 ans.
°
Noël
place de la Mangeoire
: Bethléem
°
3
c’est la moitié
de
8
–
Scindez un
8
vous obtiendrez
deux
3
(basculant sur le dos)
–
Accolez E
et 3
pour obtenir
B
–
Scindez B
pour donner naissance à
E 3
–
E 3 s’aiment = B
°
petites entailles d’avions –
soleil levant
°
On s’enfonce dans la nuit de neige –
il tourne les pages de son livre
–
ouvrant la fenêtre
au chalet : blanc
de carte postale
°
L’avantage du participe présent :
neutralisation du sujet…
°
(2 règles du haïku :)
La première règle dont l’on (l’Occidental) peut (/ doit ?) se défaire, c’est (de) la forme 5/7/5.
Celle dont aucun haïku ne pourra se défaire (sans imploser / exploser ), c’est le sens du présent (immédiat).
°
L’art du très peu
L’heure du très pas
°
Noircir noircir noircir —
Le bout du tunnel
°
C’est une (est)hétique :
l’ascèse des mots.
–
Trouver les mots
E X A C TS
(et B R E F S …)
–
Noircir
pour pouvoir mieux
Blanchir
(ensuite)
°
Il écrit, écrit, écrit …
toute cette neige
dehors !
°
en hiver
lisant des haïkus
d’hiver
°
corneille ou corbeau :
cri sombre
–
encorbeau
–
encorneille
–
encorneige
–
en corneille,
pas mal de neige !
°
le soleil
frappe les glaçons :
midi
–
midi :
le soleil
blanchit les stalactites
du balcon
°
premier matin à la neige :
allongé
au châlit
°
ouvrant les volets
dans une carte postale
de neige
°
par endroits
le long de la piste de ski :
petits trous jaunes
(Issa :
« le mince trou
fait en pissant
dans la neige devant la porte »)
°
le blanc de la neige
entrant par la fenêtre
envahit le livre
°
lavoir :
l’eau gelée
du village de montagne
°
le soleil glisse
le long des pentes enneigées
restaurant de l’alpage
°
les toits s’égouttent :
soleil du dernier décembre
°
balade en raquettes
un coq chante
fin de matinée
°
« passage à l’an neuf »
= déjà la première ligne
d’un nouveau haïku !
°
passage à l’an onze :
chacune revêt ses beaux
atours pour la fête
°
au fond du vallon,
ruisseau
du 31 décembre
°
plaques de neige
glissant des toits :
le dessin des tôles !
°°
dernière cuite de l’année :
première cuite de l’année
(31/12/10-1/1/11)
°°
Étiquettes : déc 2010, haïkus etc., poèmes, Py
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