°°°
zoeufs écrasés
au milieu d’un passage
protégé
–
lundi matin –
il regarde son sein
de haut
(1/3)
°
Tai-Ji in the park
the first sun of March
rubs my back
Tai Chi au parc :
le premier soleil de mars
dans mon dos
°
gorge déployée :
la femme très enceinte
de l’ami
(→ 2/3/10)
–
de proche en proche
ce rire traverse
le salon de coiffure
–
la cloche sonna un coup
c’était l’heure de mon rends-toi
–
(kyôku :)
le haïku
est un éclat
(de vers)
(2/3)
°
tout au long du couloir
le pas du boiteux,
le morceau de jazz
(métro, Lyon, 3/3)
°
(kyôka ?)
tourner
retourner les mots *
: (la) terre arable
du haïku
* pour la meilleure expression
°
elle commence à ronfler
en deux coups :
rythme de croisière
(4/3)
°
dans la nuit
sans sommeil
la force
de la pendule
–
livres
et verre d’eau :
la nuit blanche
et noire
–
Matthieu Ricard, dans Plaidoyer pour le bonheur, Pocket n° 12276, p.276/7 :
» « Restez en contact avec vos sensations ! » prônent les colporteurs du
sentiment de l’importance de soi dans notre société. Nos jeunes ont absorbé ce
message et ils y croient, de sorte que l’on a produit une génération de
narcissiques dont la principale préoccupation, et ce n’est pas surprenant, est
de savoir comment ils se sentent ». (M. Seligman, Authentic Happiness). Or
passer son temps à prêter attention aux moindres réactions de notre moi, être
aux petits soins avec lui et n’avoir de cesse que d’exaucer ses moindres désirs,
voilà la recette assurée du mécontentement. »
… et de l’anti-haïku !…
–
son sein si rond
entre deux boutons
de chemisier
(5/3)
°
un très beau q
sur le quai
retour de vacances
ouah
quel cul qu’elle a !
– quai de vacances
°
après les inondations
dégoulinent
les pieux sentiments
°
cette nuit
sans ronflements
lac calme
–
(synesthésie ?)
ce matin
prendre en photo
le son des chaussures
au vent
–
I thinkgo biloba
I geckgo biloba
–
against the blue of the sky
the pale yellow of my glass of wine
sur le bleu du ciel
le blond du verre (de vin)
–
dans l’après-midi
rayé de soleil
passe un moteur
– frais avril
(6/3)
°
Qi Gong au parc
gouttes du nez
–
Au coin de la rue Duc
une affiche pour
» Le plus grand salon de l’érotisme »
: à rebaptiser rue Ducu ?
(75018, 9/3)
–
9 mars –
Palavas-les-flo
cons
–
le quaotidien
une caoquille
(9/3)
°
entre les pavés,
le ciel glacé,
gare de l’est, 10 mars
l’hiver s’étale –
entre les pavés
le ciel glacé
(10/3)
°
(Haïkoucher)
les oreilles
d’un oreiller
dressé
(→ 12/3-4)
–
( À cette allure py/paul : )
Parc Monceau :
Croisé à 7 à l’heure
un homme qui ressemble à
Michel Jazy
– ou à Claude Lelouch ?
–
( échauffement :)
Appuyé au tronc
d’un gros platane
un homme
sur un pied
–
Dommage qu’en courant
elle balance ses mains
à hauteur de poitrine !
–
Au milieu de l’île
un saule
–
matin frais à mi-mars :
les volutes de l’arbre
–
le gazon s’emplume
–
elle court vers le parc,
en retard au travail
–
( d’hier aujourd’hui :)
retour du parc :
passant sous ma fenêtre d’étudiant
puis
sous celles de mon professeur
–
E-ski-ss ?
retour de vacances :
Parisienne très bronzée
tirant son attelle
°
(haïkuisine :)
aujourd’hui
la théière
trop culottée
°
faire rouler le silence
sous les doigts
sous la plume …
le faire naître ?
°
« La vraie photographie » selon Izis:
« Le bon portrait photographique est celui où seul l’homme photographié nous intéresse. Le photographe a su s’effacer complètement. »
– à transposer au haïku !
°
petite parisienne
son bout du nez tout rouge
à la mi-mars
(12/3)
–
À une belle femme
rousse en haut
brune plus bas
cette ébauche
de poème
(métro, ligne 3, le 12/3, vers 13 heures 40)
°
Chacun chez soi,
les ronflements seront
bien gardés.
–
tordre le cul
aux idées ressoues
–
ballerine
elle saute
dans le métro
(l.13, 13/3)
–
métro –
sur son violoncelle
son chapeau
(l.6, 13/3)
–
il regarde
l’ampoule
nue
au plafond
(rue de Wattignies)
–
mars gelé –
un ventilateur
sur le trottoir
–
fin de soirée –
de sa patinette
il se casse la gueule
–
elle ne cache
que le bout
de ses seins
– pourquoi ?
(13/3)
°
sur un scooter :
« On a marché sur la lune »
–
volutes roses
de vomi
dans les toilettes d’un pub
– saturday night beaver
–
dancing :
une paille fluo
entre ses seins
–
(tanka)
espérant toujours
que sa fenêtre
me ferait
un clin d’œil ?
– ô désillusion !
–
(Izis)
contre un gros tronc
les deux amants
d’Izis
– quai de Seine
(14/3)
°
le pain qu’on rompt
un orage éclate
–
mi-mars
un bonjour à la femme
un bonjour à son chien
–
mi-mars
ce matin les oiseaux
ont la voix du soleil
(15/3)
°
des pétales de roses
sur les paupières
de grand-mère
–
le voisin du dessus
grince
(ir)régulièrement
(16/3)
°
la porte du train
ouverte,
les voyageurs
se répandent
dans la ville
(Reims, 17/3)
°
pizzicati
de contrebasse
ses seins à contretemps
(19/3)
°
(haïku long :)
les percussions de la pluie
sur les toits environnants :
le premier jour du printemps
–
la pluie
danse sur le toit
– premier jour du printemps
(20-29/3)
–
« un authentique esthète (est)
solitaire »
: lune d’automne
(d’après R. Sieffert, p.146 de Le Sac à charbon de Bashô, POF, 1993)
–
la même femme qu’hier soir
cette ombre noire
qui passe dans la rue ?
– printemps
–
rue de la Ferme
le chant d’un merle –
premier jour du printemps
(Vitry s/Seine)
–
sur ma chaussette à sécher
un long cheveu blond
premier jour du printemps
–
les feuilles du palmier
vibrent-luisent
à pluie-vent
– première nuit du printemps
–
danse avec la pluie
première nuit du printemps
–
le long d’un fil barbelé
un rameau en bourgeons
– premier jour du printemps
(20/3)
°
après l’amour
elle se lève pour
manger une banane
(21-22/3)
°
(Et qu’ça rime !)
assis à la terrasse d’un café
je rêvasse
au Tibet…
–
(En Sarkozie :)
des noms d’oiseaux
fusent :
printemps politique
(22/3)
°
un oiseau
bouscule l’aube –
jeune printemps
–
tai ji (au parc)
une corneille apporte à l’arbre
des rameaux
–
(haïkuisine :)
un bloc de glace pure :
dégivrage de printemps
(23/3)
°
entre les rangs des vignes
luisent
les plastiques protecteurs
–
arrivée du train
un duvet touche terre
(24/3)
°
lire sa déclaration :
cerf printanier
–
se refermant
le canapé fait
« bonjour ! »
(25/3)
°
aujourd’hui
le puzzle
au poil
(26/3)
°
printemps –
une flûte par la fenêtre
–
annonçant Dormans,
le contrôleur
nous réveille
–
(kyôku)
supprimer les distances
du réel
aux mots
–
le long de la locomotive sale :
« ARIEL BONUS SKIP LE CHAT »
(29/3)
°
une mère d’élève
m’annonce l’arrivée des hirondelles
– veille d’avril
(29-30/3)
°
Mettre leurs robes trempées
Ah, quelle chaleur !
(a + M ? → 30/3)
°
elle retient
du bout de ses doigts
sa jupe légère
(- hyper de gambettes)
–
descendre la rue
au soleil couchant –
veille froide d’avril
–
veille fraîche d’avril
jonquilles au coin de la rue
*
veille fraîche d’avril
des jonquilles
rue de la Jonquière
(75017, 31/3)
°°°
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