Je reprends une citation que Francis Tugayé a postée sur une liste de haïku francophone :
Jean-Claude Jugon, dans Perception du temps et de l’espace chez les japonais
(Shizuoka University) observe :
« La conscience du temps chez les Japonais est plus concentrée sur le présent qu’orientée vers le passé ou le futur.
« Le temps est plus perçu dans sa simultanéité que dans sa succession.
« S’intéresser au présent et l’espace signifie aussi s’intéresser à l’éphémère.
« Quand on valorise le présent au détriment de la durée, la notion d’intervalle (« ma ») est essentielle. « Ma » est un état immobile entre deux mouvements, une suspension dans le cours du temps qui rompt la constance du continuum espace-temps. »
« Ces deux conceptions de la temporalité et de la spatialité distinguent radicalement les Japonais des Occidentaux. »
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: Voilà pourquoi – et comment – le haïku est ce qu’il est, et essentiellement japonais…
À moins d’avoir compris et intégré ces notions, ces conceptions, il est difficile sinon improbable de « faire du haïku » !
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