Je pense que peu pourraient donner un sens à ce poème composite; c’est bien pire que les livres prophétiques de Blake. Néanmoins, rappelons-nous que des poètes vivants s’assirent pour composer ce poème, l’un d’eux étant le plus grand poète que le Japon ait produit, et, qui plus est, dans sa maturité. Cela vaut donc la peine se voir ce qu’ils avaient en tête en composant cette succession de vers. C’est comme une peinture sur rouleau qui se déroule lentement sous nos yeux. Nous ne sommes pas supposés la regarder ainsi en entier, sauf dans la mesure où elle reste dans nos esprits comme un témoignage de scènes et d’humeurs changeantes. Chaque verset est relié au verset précédent et au vers suivant, mais pas à ceux qui sont plus éloignés. Revenons-y strophe par strophe, en en expliquant les obscurités et les associations d’idées. A la place du nom de l’auteur pour chacune des 36 strophes, nous mentionnerons le nom de la saison. « Indif(férent) » signifie qu’elle n’appartient à aucune saison en particulier.
(à suivre, p.130)
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